La ligne des Antilles de la Compagnie Générale Transatlantique (« la Transat ») était la prin- cipale liaison (courrier, passagers, marchandises) entre la France métropolitaine et l’Angleterre, les Antilles (françaises, néerlandaises, anglaises, espagnoles), le Nord-est de l’Amérique du Sud, et la côte est-pacifique via le canal de Panama.
Nous avons évoqué dans un premier temps la ligne avant la IIème guerre mondiale, son organisation et ses escales. Tout le transport du courrier en ce temps-là était fait par voie maritime. Certaines villes n’étaient accessibles que par cette voie ; les liaisons régulières aériennes n’étaient pas encore à leur apogée, le camionnage supposait un réseau routier acceptable, ce qui n’était pas souvent le cas (en Haïti par exemple). Cette période a vu également les débuts du fret aéro-maritime.
Puis les conditions très difficiles qui ont accompagné la IIème guerre mondiale, où les alliés ont coupé les câbles sous-marins et mis en place le blocus des Antilles françaises qui avaient reçu l’Or de la banque de France à garder, et étaient alors sous administration vichyste. Nom- bre de navires sont victimes des sous-marins allemands ou empêchés de naviguer ; la pénurie totale de pièces de rechange requiert des trésors d’ingéniosité pour réparer les navires.
Suivant l’appel de De Gaulle, la dissidence s’organise, filière d’évasion vers les îles anglaises voisines, puis les bases d’entrainement Etats-uniennes, et en 1943 les Antilles françaises sont ralliées à la France Libre.
Enfin, après 1945, la difficile reprise du trafic, notamment avec des liberty-ships reconvertis.
L’exposé a été accompagné par de nombreuses photos, cartes et plans ; les principaux navires ont été présentés, ainsi que quelques anecdotes inédites.